Le vendredi 20
avril, j’avais rendez-vous dans un bistrot près de la gare de Figueres avec Annabelle,
ma Francophone empordanaise. Elle est venue avec son fils Éric, un enfant de 4
ans, beau, souriant et très bavard, d’ailleurs. Annabelle est
une femme de 41 ans, grande, brune avec une
demi-crinière, très amicale et extravertie. Nous avons pris une bière alors
qu’elle m’explique qu’elle est née à Moulins, un village du
département de l’Allier, dans la région d’Auvergne, ce qu’elle appelle la
France profonde à 300km de Clermond-Ferrand et à 250km de Lyon.
Elle raconte
qu’elle est venue en Espagne à 6 ans et qu’elle ne parlait ni l’espagnol ni
le catalan, mais qu’après deux mois elle parlait espagnol et après trois mois, le catalan. Annabelle
a fait des études d’architecture technique à Gérone et actuellement elle
travaille à Global-Immo, une entreprise située à Roses où elle habite. Cette
société travaille en tant qu’agent de copropriété, ils font des achats, des
ventes, tout ce qui est lié au logement. Elle avoue
qu’il y a quelques années, après une crise
existentielle elle est allée en Algérie afin de travailler comme chef de
chantier. Elle a habité là pendant 4 ans. Elle reconnaît que c’était une époque
difficile et que son expérience là-bas n’était pas
entièrement positive, car elle a tout fait sauf de chef de chantier. Elle m’a dit qu’elle en a vu « de toutes les couleurs ».
Quand elle est rentrée à
l’Empordà, il y a 3 ans, au début elle a travaillé comme employée administrative; après elle a été commerciale et elle vendait du poisson. Plus
tard, elle a découvert que son travail lui plaisait beaucoup et elle y est retournée.
Elle aime son métier, mais si elle n’était pas architecte technique, en plus
d’être riche, elle aimerait être serveuse ou quelque chose lié au travail
social. Dans son temps libre, ce qu’elle aime le plus, c’est d'être avec son
fils, profiter de ses amis, rester dans sa petite maison, faire son
jardin, lire, aller à la montagne. Annabelle n’a pas la nostalgie de son
village, car elle a été élevée ici et elle préfère la culture et l’ambiance
d’ici. S'il lui manquait quelque chose de là-bas, ce serait la gastronomie. Ses projets
pour l’avenir sont de vivre au jour le jour et de voir grandir
son fils.
Núria Aguilar, EOI Figueres, 2ème année
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