Voici les portraits de personnes francophones qui habitent ou ont habité l'Empordan. Ils ont partagé quelques minutes de leur vie avec nous pour nous expliquer leur itinéraire et leurs centres d'intérêt...

samedi 28 avril 2018

Annabelle, Roses


Le vendredi 20 avril, j’avais rendez-vous dans un bistrot près de la gare de Figueres avec Annabelle, ma Francophone empordanaise. Elle est venue avec son fils Éric, un enfant de 4 ans, beau, souriant et très bavard, d’ailleurs. Annabelle est une femme de 41 ans, grande, brune avec une demi-crinière, très amicale et extravertie. Nous avons pris une bière alors qu’elle m’explique qu’elle est née à Moulins, un village du département de l’Allier, dans la région d’Auvergne, ce qu’elle appelle la France profonde à 300km de Clermond-Ferrand et à 250km de Lyon.

Elle raconte qu’elle est venue en Espagne à 6 ans et qu’elle ne parlait ni l’espagnol ni le catalan, mais qu’après deux mois elle parlait espagnol et après trois mois, le catalan. Annabelle a fait des études d’architecture technique à Gérone et actuellement elle travaille à Global-Immo, une entreprise située à Roses où elle habite. Cette société travaille en tant qu’agent de copropriété, ils font des achats, des ventes, tout ce qui est lié au logement. Elle avoue qu’il y a quelques années, après une crise existentielle elle est allée en Algérie afin de travailler comme chef de chantier. Elle a habité là pendant 4 ans. Elle reconnaît que c’était une époque difficile et que son expérience là-bas n’était pas entièrement positive, car elle a tout fait sauf de chef de chantier. Elle m’a dit qu’elle en a vu « de toutes les couleurs ». 

Quand elle est rentrée à l’Empordà, il y a 3 ans, au début elle a travaillé comme employée administrative; après elle a été commerciale et elle vendait du poisson. Plus tard, elle a découvert que son travail lui plaisait beaucoup et elle  y est retournée. Elle aime son métier, mais si elle n’était pas architecte technique, en plus d’être riche, elle aimerait être serveuse ou quelque chose lié au travail social. Dans son temps libre, ce qu’elle aime le plus, c’est d'être avec son fils, profiter de ses amis, rester dans sa petite maison, faire son jardin, lire, aller à la montagne. Annabelle n’a pas la nostalgie de son village, car elle a été élevée ici et elle préfère la culture et l’ambiance d’ici. S'il lui manquait quelque chose de là-bas, ce serait la gastronomie. Ses projets pour l’avenir sont de vivre au jour le jour et de voir grandir son fils.
Núria Aguilar, EOI Figueres, 2ème année


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